Journée d’étude sur le thème Fugues adolescentes
Journée d’étude
Toulouse - 08:30
Un adolescent ou une adolescente qui fuit le lieu où il vit habituellement nous pose un problème qui peut interdire toute réflexion. Nous avons l’obligation légale de signaler la disparition et, s’il vit chez ses parents, c’est l’inquiétude ou la peur qui les conduit au commissariat ou à la gendarmerie. La fugue serait donc un acte qui évite ou plutôt remplace la parole (et parfois la pensée), un fait accompli non annoncé. Cependant, comme toujours chez l’adolescent, le mot de fugue recouvre des réalités diverses.
Chaque année, un peu moins de 50 000 fugues de mineurs sont déclarées. Il est probable qu’il y en ait en réalité deux fois plus. Le fantasme de fugue ou le jeu de cache-cache sont des moments déterminants dans le développement psychique de l’enfant à condition que l’adulte joue le jeu et investisse la recherche.
L’adolescent lui, va au-delà de la provocation : « trouve-moi si tu peux ! », il explore les espaces interdits ou intermédiaires et rencontre le danger (toxiques, sexe, violence, tentations de l’errance). Il y a sans aucun doute des distinctions à faire entre l’acte impulsif de fuguer seul ou en groupe et l’identité, le statut de fugueur. Sur le plan psychopathologique, si les dangers de la fugue sont relativement bien identifiés, ses bénéfices sont moins clairs. De la fugue utile dans un processus de séparation et de subjectivation difficile à la répétition et à l’errance, la fugue peut être une manière de fuir une relation, de mettre de l’espace entre soi et autrui, de se défendre contre une réalité externe ou interne, de rencontrer des nouvelles personnes, de nouveaux lieux ou bien de solliciter l’entourage d’une façon nouvelle.
PROJECTION DU FILM Sans toit ni loi d’Agnès Varda, / Conférences / Tables ronde
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